“Banjotibo, Âges et Sentiments sur les Ailes du Temps”, c’est le titre complet du dernier roman de Rita Dahomay publié aux éditions Nèg Mawon en décembre 2020. L’écrivaine guadeloupéenne est décédée en 2019.
“Banjotibo était le professeur de français que toutes les filles adoraient à l’École Normale du Morne Ferret. C’est âgé et malade qu’il décide de retourner dans le pays Guadeloupe de ses amours”, c’est avec ces deux phrases qu’est présentée l’histoire narrée par Rita Dahomay. L’écrivaine guadeloupéenne aborde – en retraçant des pans de la Guadeloupe d’antan – le “difficile thème du temps qui passe et des pathologies liées à l’âge”. Elle a mêlé, comme elle avait coutume de le faire, des souvenirs personnels et familiaux. Cependant, elle a souhaité que le livre “Banjotibo” soit “plein de légèreté, rempli de rires et de chansons, à la faveur d’une éclatante écriture vive et pétillante”.
L’auteur qui était passionnée d’histoire et de littérature n’a malheureusement pas eu le temps d’assister à la sortie et la présentation de son ouvrage par les Éditions Nèg Mawon car elle est décédée dans la commune de Sainte-Rose en Guadeloupe en décembre 2019 à l’âge de 75 ans. C’est sa fille Karina qui assure la promotion du roman, elle était d’ailleurs présente à la soirée littéraire du 9 décembre dernier à la Librairie Générale, à Baie-Mahault.
Après avoir été institutrice, Rita Dahomay qui est née à Pointe-à-Pitre a été la directrice de l’école maternelle de Sainte-Rose de 1970 à 1996 puis de l’école primaire d’Anquetil aux Abymes de 1996 à 2001. Elle était une femme investie dans sa carrière dans l’enseignement, dans ses combats politiques et culturels – avec sa soeur jumelle Lita – pour une société plus juste et plus égalitaire. Pendant sa retraite, elle s’est adonnée à l’écriture. En 2010, elle a publié “Métrèslékol” aux éditions Jasor, un livre à propos du système scolaire et, en 2015, “Dodo pitit ou le Départ du fils” aux éditions Nestor, un roman racontant l’histoire du délinquant Tijo Levoici et de sa mère, Mandèdèt.