Avant les “Jours Gras”, Kariculture.net publie un album de près d’une centaine de photos afin de remercier tous les participants aux défilés carnavalesques des mois de janvier et février qui lui ont permis de les photographier.
Serait-il excessif de dire que les groupes de carnaval en Guadeloupe – grands ou petits – sont des écoles d’art où les membres apprennent non seulement certaines disciplines artistiques comme la musique, la danse, le chant, les arts plastiques, le théâtre mais également la vie en groupe et les relations avec le public ou avec les médias? Certainement, pas.
Dans une entreprise de divertissement comme Eurodisneyland Paris par exemple (où j’ai travaillé quand j’étais étudiante en journalisme, il y a plusieurs années), les managers répètent toujours aux employés – appelés “Cast Members” – qu’ils sont “sur scène” quand ils travaillent ce qui signifie qu’ils doivent avoir un comportement exemplaire (souriants, courtois etc.) et oublier leurs problèmes personnels.
Durant ces différents défilés, nous avons pu apprécier le sens du spectacle des “carnavaliers” pour mettre en scène le thème du jour ou du soir. Il faut aussi dire que toutes ces personnes qui payent avec leurs maigres ressources leurs costumes et autres dépenses pour participer au carnaval viennent “se défouler”, oublier leurs soucis quotidiens et surtout exister dans une société guadeloupéenne qui se modernise et où les petites gens deviennent invisibles; “j’ai été vu dans le défilé du carnaval donc j’existe”.
Des “carnavaliers” guadeloupéens vus dans le monde entier
Tout au long de ces dernières semaines, nous avons pu constater que les “carnavaliers” sont devenus des professionnels de la communication visuelle et se laissent volontiers photographier. En effet, il y a ceux qui arborent un beau sourire ou qui prennent un air sérieux quand ils voient l’appareil photo; il y a ceux qui cherchent des yeux l’objectif; il y a ceux qui sentent la présence de l’appareil photo même s’ils ne regardent pas l’objectif et offrent leur meilleur profil; il y a ceux qui vous demandent de les prendre en photo. Il est important pour toutes ces personnes d’immortaliser leur participation à cette grande fête traditionnelle.
À Kariculture.net, il est vraiment très rare que nous demandions aux “carnavaliers” de prendre la pose pour les photographier, la grande majorité le fait naturellement sans que nous ayons à le lui demander, avec le sourire et avec plaisir…
En outre, les “carnavaliers” qui lisent Kariculture.net savent que, contrairement à certains médias locaux dont la zone de diffusion s’arrête dans l’île de Marie-Galante dans l’archipel guadeloupéen, grâce à la magie de l’Internet, dès que notre webmagazine aura publié leurs photos dans un article traduit en 3 langues (français, anglais et espagnol), celles-ci seront vues en France hexagonale, dans la Caraïbe et partout dans le monde.
Notons que Kariculture.net fait des photos pour qu’elles soient publiées et pas pour qu’elles soient stockées sur un ordinateur ou une clé USB donc, pour chaque publication, il y a entre 50 et 100 images…
Une conduite irréprochable
Jamais, nous n’avons entendu un “carnavalier” prononcer notre fameux “tchip!” en signe d’agacement ou une insulte plus crue parce qu’il ne voulait pas être photographié. Ces personnes savent que leur éventuelle mauvaise attitude rejaillira sur l’ensemble du groupe de carnaval.
C’est grâce à tous ces acteurs du carnaval – qui savent que, dès qu’ils sont dans la rue, ils se trouvent sur scène et qu’ils doivent être irréprochables – que nous avons pu vous proposer chaque semaine et pendant deux mois de nombreuses photos de défilés. Évidemment, il y a deux ou trois personnes qui ont tourné la tête rapidement en voyant l’appareil photo car elles avaient sûrement des choses à cacher. Peut-être avaient-elles dit à leur femme ou mari qu’elles allaient rendre visite à un parent malade à l’hôpital alors qu’elles étaient dans les rues de Pointe-à-Pitre en train de jouer du tambour, danser et chanter dans un groupe de carnaval comme “Akiyo”! C’est déjà arrivé… Dans ce cas, nous n’avons pas insisté car nous sommes pour la paix dans les foyers…
À partir de samedi prochain, nous entrerons dans la période des “Jours Gras” qui marquera l’apothéose de ces festivités carnavalesques et nous aurons de nouvelles photographies à faire lors des différents défilés. Mais, d’ores et déjà, nous remercions tous les participants au carnaval 2019 pour leur professionnalisme et pour nous avoir permis de les photographier.
