Bien que le septième art soit né en République dominicaine entre 1900 et 1922 avec le documentaire “La leyenda de la Virgen de La Altagracia” (La légende de la Vierge de La Haute Grâce) des frères Lumière, quand on parle des débuts du cinéma dominicain, on met l’accent sur le film “Nueva Yol”(1995), écrit et réalisé par le cinéaste Ángel Muñiz et mettant en vedette l’un des humoristes les plus importants de tous les temps dans le pays, Luisito Martí, mort en 2010.
Toujours considéré par beaucoup comme le meilleur film dans ce pays, “Nueva Yol” a ouvert les portes au monde du grand écran aux autres productions comme entre autres : “Cuatro hombres y un ataúd” – Quatre hommes et un cercueil (1996), “Trujillo, el poder del jefe” – Trujillo, le pouvoir du chef (1996), “Buscando un sueño” – À la recherche d’un rêve” (1997), “Pasaje de ida” – Aller simple (1988), “Balaguer : La herencia del tirano” – Balaguer : L’héritage du tyran (1998), “Víctimas del poder” – Victimes du pouvoir (1988), “Perico ripiao” (2003).
Le cinéma dominicain a connu, sans aucun doute, sa grande reprise après que la loi sur le cinéma a été adoptée. La loi 108-10, en vigueur depuis le 13 juin 2011, est venue encourager, promouvoir et propulser au moyen de ressources économiques l’industrie cinématographique du pays. Cette loi n’est pas limitée, mais elle oeuvre également à positionner le pays comme une destination de lieux de tournage pour des productions internationales.
Le soutien du public
Grâce à cette loi, 18 films par an ont été produits dans le pays, le soutien ne vient pas seulement des marques qui sponsorisent, de l’État et des investisseurs, la croissance de cette industrie en République Dominicaine a également été augmentée par le soutien massif que reçoivent les films de la part du public qui se rend dans les salles de cinéma pour profiter de chacune de ces productions, notamment les comédies.
L’île s’est surpassée tant en production, scénario qu’en distribution. Les collaborations entre des sociétés de production cinématographiques internationales et le pays ont également contribué au développement de cet art qui brasse des millions de pesos et dynamise l’économie locale.
L’un des films les plus remarquables du pays est “La Gunguna” du réalisateur Ernesto Alemany. Le film, l’un des meilleurs du pays, selon les critiques, a reçu les prix du “Meilleur Réalisateur”, “Meilleur Acteur” et “Meilleur Film”. Il a également été le gagnant de 15 des 22 catégories où il était nominé dans les Premios Iris Dominicana Movie Awards 2016, l’un des prix spécialisés dans le cinéma de Saint-Domingue.
Avec des films comme “Dólares de arena” (drame), interprété par Geraldine Chaplin, fille de la légende du cinéma muet Charles Chaplin, “Girasol” (drame), “Código paz” (action), “El rey de Najayo” (drame et action), “Trópico de Sangre” (drame et action), “Al sur de la inocencia” (drame), “A orillas del mar” (drame), “Loki 7” (drame, action y comédie), certains producteurs, scénaristes et réalisateurs ont essayé d’enlever les préjugés qu’a laissé la comédie sur le cinéma dominicain, mais ils n’ont pas encore réussi, car l’humour continue d’attirer le public dans les salles plus que tout autre genre.
Une destination comme lieu de tournage ?
Bien que de nombreux films dramatiques et d’action l’emportent largement sur certains films de comédie, le public semble intéressé à payer pour rire et à profiter d’un produit cinématographique de qualité.
Et cela ne signifie pas que dans la comédie il n’y a pas de la qualité, oui, il y en a, mais il reste encore beaucoup à surmonter, surtout dans le scénario.
En septembre dernier, est sorti la comédie “¿Pa’ que me casé?” du réalisateur et producteur Roberto Ángel Salcedo, l’un des principaux créateurs de films d’humour du pays.
Depuis le début de cette année 2016, huit films sont sortis parmi ceux-ci se distinguent “A orillas del mar” de Bladimir Abud et “Loki 7” d’Ernesto Alemany. Pour le reste de l’année, d’autres films sont attendus.
À Juan Dolio, dans la zone est du pays, se trouve Pinewood Group, le premier studio de tournage de films en République Dominicaine. Le studio moderne est fondé par le groupe dominicain Vicini et Pinewood Shepperton PLC, une société cinématographique britannique qui a réalisé des films à succès comme Harry Potter.
Il ne fait aucun doute que le septième art se développe et évolue rapidement dans cette île des Caraïbes.