Le chanteur et producteur guadeloupéen, Datcha Dollar’z, vient de sortir un titre intitulé “Quick” accompagné de son clip vidéo. Âgé de 31 ans, l’artiste évolue dans le milieu de la musique urbaine depuis une vingtaine d’années.
La femme sexy est le sujet principal de ce nouveau single intitulé “Quick” et chanté dans un mélange de paroles en créole et en anglais. Avec sa sonorité dance hall, celui-ci promet d’enflammer les pistes de danse en Guadeloupe et ailleurs. Quant à la température de la vidéo qui l’accompagne, elle est, comme l’on peut imaginer, assez élevée… Datcha Dollar’z qualifie sa musique de thérapeutique. Ses textes et son image parfois “trash” et “hardcore” exprime, dit-il, un pan de sa personnalité. Et, il se considère comme “un artiste impersonnel, que l’on connaît sans vraiment connaître”.
Aujourd’hui âgé de 31 ans, celui qui est surnommé le “rude boy” (garçon impoli) est entré dans le monde artistique en écrivant ses premiers textes quand il n’avait que 11 ans. Deux ans plus tard, alors qu’il est au collège, il enregistre son premier morceau après avoir suivi des cours de chant animés par Dominique Pierre Jean, l’un des leaders du Wu Tang Park Grand-Camp Massif, un célèbre groupe de la scène underground guadeloupéenne ; certains membres deviendront d’ailleurs les mentors du jeune artiste.
L’amour de la scène
Au début des années 2000, quand il arrive au lycée, il fait la connaissance de plusieurs jeunes artistes urbains comme lui parmi lesquels : Young Chang Mc en classe, qu’il considère comme “l’une des personnes les plus talentueuses, un extra-terrestre de la musique”, Silverman, Drex, Warped etc. Grâce à cette énergie créatrice, Datcha Dollar’z fonde le collectif G.I Youth avec quelques confrères dont Genow et Pon2Mik. D’autres expériences artistiques suivront notamment en 2006 lorsqu’il intègre le Bling That School aux côtés de Larose, Lil Low, Pon2Mik et Genow suite à sa rencontre avec Dawa et Toshman, les deux initiateurs de ce projet.
En 2007, le jeune homme qui est âgé de 19 ans s’inscrit à l’université afin de devenir avocat. Cette même année, son titre “Fourrière” qui figure sur la mixtape “Konèt Lari 2” de J2MO est un succès et il commence à se produire sur scène. Ce contact avec le public lui plaît beaucoup et il déclare : “C’est sur scène que je me sens vivre”. En 2008, il quitte l’université et, pendant deux ans, il prépare un Brevet de Technicien Supérieur (BTS) en commerce international.
En 2010, par le biais de son manager, Datcha Dollar’z rencontre le très connu artiste et producteur guadeloupéen Krys lequel décide de produire, l’année suivante, le titre “Piñacolada” écrit en 2008.
Artiste et chef d’entreprise
Pendant quatre années (de 2010 à 2014), il sera l’un des artistes du label Step Out où se trouvent des artistes tels que Kalash, Misié Sadik, Xman ou encore Colonel Reyel. Pendant cette période, il sort le morceau “7e ciel” qui deviendra le 3e clip vidéo guadeloupéen à dépasser le million de vues sur Youtube. L’artiste urbain qui apprécie d’être en présence de son public montera sur des scènes mythiques parisiennes comme le Bataclan et Le Zénith où il fera la première partie du concert de l’artiste jamaïcain, Capleton. Il se produira également sur d’autres scènes en France hexagonale, Allemagne, Belgique, Guadeloupe, Martinique et Guyane.
En 2014, il prend son indépendance et lance son propre label Art Money Group sur lequel on retrouve les artistes Silverman et Warped. D’autres artistes locaux collaborent avec son label dont Drex pour qui il co-produit sa mixtape “Red Life 2” qui le propulse avec le titre “Tout bitin ok” et le rappeur Pon2Mik qu’il produit et manage pendant un an avec son fameux morceau “Cocaina”. Son premier grand succès en tant que producteur est le titre “Si Maman si” signé Warped et Drex et, un mois plus tard, le titre “2 ti mo” de Warped sera aussi un hit.
Aujourd’hui, l’artiste et l’entrepreneur Datcha Dollar’z dit faire confiance à son intuition et à sa vision. Il souhaite créer un véritable mouvement qui permettra aux artistes locaux de s’exprimer et de vivre de leur art.