Publié en 2017 aux Éditions du Seuil, le roman de l’écrivain sud-africain, Deon Meyer, “L’Année du Lion”, parle d’une pandémie de coronavirus qui a ravagé tous les pays riches ou pauvres en laissant sur son passage des morts, beaucoup de morts, et en un temps record. Nous sommes en 2020 et plus d’un tiers de l’humanité est confiné à cause d’une pandémie mondiale de coronavirus / Covid-19 alors on se dit que la fiction pourrait vite se transformer en réalité.
Dans son roman, Deon Meyer appelle cette pandémie la “Fièvre” avec un F majuscule. “La Fièvre a été une épidémie tsunami” et “malgré les protocoles, les systèmes et les vaccins, malgré l’activité paniquée de virologistes et d’épidémiologistes, des centres pour le contrôle et la prévention des maladies, les décisions de gouvernements et les interventions militaires – et parfois à cause de certaines de ces actions – la Fièvre a décimé quatre-vingt-quinze pour cent de la population mondiale. En quelques mois seulement”, écrit-il.
L’écrivain, originaire de l’Afrique du Sud, a pris quatre ans pour rédiger ce livre de près de 600 pages avec 120 chapitres et cinq grandes parties : L’année du Chien ; L’année du Corbeau ; L’année du Chacal ; L’année du Cochon ; L’année du Lion. L’ouvrage est paru en 2016 sous le titre “Koors” aux Éditions Human & Rousseau avant d’être traduit en français et publié aux Éditions Seuil en 2017 sous le titre “L’Année du Lion”.
Cependant, en lisant les premières pages du livre, on croirait lire, écouter ou voir un reportage sur l’actuelle pandémie de coronavirus/Covid-19 qui sévit dans le monde : “Comment raconter la Fièvre? Impossible à décrire. C’était pareil pour tout le monde. On voit les actualités à la télé et on les entend à la radio, et on pense, non, ils vont l’arrêter avant que la chose n’arrive chez nous, mais on se le demande et on a un peu peur. Comme avec Ebola, une ou deux années avant la Fièvre. Mais tu te dis, nous vivons à l’époque de la science, ils trouveront sûrement une solution, et tu ne t’en fais pas trop. Jusqu’à ce que l’Angleterre et les États-Unis annulent les vols et déclarent un état d’urgence. Alors, on s’inquiète car ça n’a jamais été aussi grave avant. Et puis le virus est là et on pense, il va falloir qu’ils se grouillent, et pour la première fois, on a vraiment la trouille (…)”.
Deon Meyer s’est entouré de plusieurs personnes pour rédiger “L’année du Lion”, parmi celles-ci le professeur Wolfgang Preiser (directeur de la section virologie du Département de pathologie de l’université de Stellenbosch) à qui il a demandé d’inventer un virus, ce fameux coronavirus.
Le personnage central s’appelle Nicolas Storm. Cet adolescent racontera la vie aux côtés de son père Willem et quelques survivants de cette catastrophe planétaire. Tout au long des pages, le lecteur assiste à des scènes liées à l’organisation de cette nouvelle communauté baptisée Amanzi située quelque part en Afrique du Sud avec: l’instruction scolaire, la perte de la foi en Dieu, l’organisation d’élections démocratiques, l’organisation économique, le besoin d’amour, le dérèglement climatique, la malnutrition, les pillages, la défense armée etc.
Finalement, on apprend que ce virus qui a décimé le monde est un mélange de coronavirus fabriqué dans un laboratoire par une organisation secrète, Gaia One, qui rassemble des scientifiques, hommes d’affaires, politiciens, technologues, médecins, militaires qui ont voulu créer un monde meilleur en débarrassant la terre des grands fléaux causés par l’égoïsme de l’Homme (la pauvreté, la pollution des océans et de l’air, la déforestation, la disparition des espèces, le réchauffement climatique etc.), mais à quel prix?
“L’Année du Lion” nous montre que, parfois, une fine couche sépare la fiction de la réalité…
