Les cinéphiles ont un nouveau rendez-vous pour profiter du meilleur de la scène cinématographique lors du 9e Festival du Cinéma Européen de l’Alliance Française de Porto Rico qui aura lieu du 12 au 18 avril dans les salles du cinéma Fine Arts de Miramar.
L’événement offre une semaine de bon cinéma durant laquelle les spectateurs pourront voir trois productions portoricaines et dix-sept films européens, parmi lesquels se distinguent les œuvres les plus primées de ces derniers mois.
Des films documentaires de fiction et des courts-métrages de divers genres sont la proposition annuelle de ce Festival qui est possible grâce au soutien, entre autres, de Total Petroleum Puerto Rico, d’UBS Financial Services of Puerto Rico, du Programme de Développement de l’Industrie Cinématographique du DDEC, de Liberty et WIPR.
Cette année triomphent les coproductions entre deux et même trois pays parmi lesquels se trouvent la Finlande, l’Allemagne, le Maroc, la France, la Belgique, l’Espagne, la Grèce, la Turquie, la Suède, la Bosnie, la Slovénie et la Croatie. En outre, la direction du Festival a mis en évidence une section spéciale intitulée “Director’s to Watch”, qui met en lumière des films dont les réalisateurs sont déjà passés par le Festival au cours des prédédentes éditions.
De nombreuses coproductions à voir
Parmi la sélection officielle, on pourra voir quelques productions très acclamées comme la lauréate du “Prix du Meilleur Réalisateur” au Festival de Berlin, Wes Anderson, pour le film d’animation “Isle of Dogs”. L’histoire commence lorsqu’une épidémie canine conduit les autorités de la ville de Megasaki à évacuer tous les animaux domestiques de la ville. Anderson a des chefs-d’œuvre dans sa filmographie, dont “The Gran Hotel Budapest“.
Parmi les perles de cette année, il y a “Men Don’t Cry” du réalisateur bosniaque Alen Drljević, un film qui a marqué l’entrée de la Bosnie aux Oscars 2018 dans la catégorie du “Meilleur Film Étranger”. Il décrit le drame sur les effets tardifs de la Guerre de l’ex-Yougoslavie chez certains hommes et les traumatismes, les préjugés et les crises masculines qui les ont provoqués. Il a également remporté le “Prix du Meilleur Film” au Zagreb Film Festival 2017.
Des histoires sur les hommes
Une autre histoire sur les hommes c’est “The Other Side of Hope”, une coproduction germano-finlandaise gagnante de l’Ours d’Argent du meilleur réalisateur au Festival du Film de Berlin 2017. Ce joyau de Ari Kaurismäki aborde avec son humour noir caractéristique un sujet difficile : l’histoire d’un réfugié syrien essayant de survivre dans une ville qui lui est indifférente, Helsinki. Le réalisateur finlandais nous a déjà surpris en 2012 avec son film “Le Havre”, également présenté au Festival.
“A Violent Life” a gagné au Seville European Film Festival 2017 le “Prix du Meilleur Scénario” et il est le deuxième film du réalisateur corse Thierry de Peretti, qui fut invité par le Festival il y a 3 ans avec “Les Apaches”.
“Razzia” est du réalisateur Nabil Ayouch qui est né à Paris mais qui travaille beaucoup à Casablanca. Il a obtenu avec ce film une nomination au Toronto International Film Festival 2017. Ayouch a aussi réalisé “Much Loved” qui a été à l’affiche l’année dernière.
Des histoires d’amour
Tony Gatlif est un réalisateur et écrivain connu pour sa prédilection pour des sujets en relation avec la culture gitane. Il y a quatre ans déjà, il a présenté au Festival “Geronimo” et il vient maintenant de réaliser “Djam”, sélectionné pour le Festival de Cannes 2017 dans la catégorie “Cinéma de la Plage”.
Les histoires sur l’amour du couple ne manquent pas non plus. Tout d’abord, il y a le film gagnant au Hamptons International Film Festival 2017, le français, “M. And Mme Adelman”. Réalisé par le directeur de théâtre et comédien français Nicolas Bedos, qui y joue également avec sa partenaire dans la vraie vie, l’actrice Doria Tillier, il présente dans un mélange de drame et de comédie, la vie conjugale d’un couple qui, défiant tout, reste ensemble pendant plus de quatre décennies.
“A Serious Game”, pour sa part, est une histoire d’amour authentique entre un journaliste et la fille d’un artiste et de la réalisatrice suédoise Pernilla August (connue pour avoir été l’actrice qui a joué “Fanny and Alexander” d’Ingmar Bergman).
Des productions portoricaines
On ne pouvait pas oublier qu’il y a deux films espagnols à l’affiche: “Abracadabra” de Pablo Berger qui est devenu célèbre avec “Blancanieves”, lequel a aussi été programmé durant le Festival en 2013. L’autre film espagnol est “Indestructible, el alma de la salsa” un documentaire qui suit le chanteur de flamenco, Diego El Cigala, et d’autres grands mythes vivants de la salsa durant leur voyage en Colombie, à New York, à Cuba, en République Dominicaine, à Miami et à Porto Rico.
Enfin, le Festival mise toujours plus sur les productions portoricaines à mettre à l’affiche et, cette année, on pourra voir “Ese Olor a Lechón” – un court-métrage réalisé par l’acteur Modesto Lacén qui fait ses débuts en tant que réalisateur – qui sera présenté en première mondiale de même que “El Silencio del Viento”, le premier long métrage d’Álvaro Aponte Centeno qui vient de gagner deux prix au Festival du Cinéma de Toulouse (France).
La dernière production portoricaine présentée est “Ser Grande”, un documentaire de Karen Rossi, qui présente un parallèle intéressant avec un autre documentaire à l’affiche, “Speak Up” (À Voix Haute), qui suit plusieurs garçons participant à un concours d’éloquence à l’université parisienne de Seine-Saint-Denis. Il a été nominé “Meilleur Documentaire” aux Prix nationaux français César 2018 et a fait partie de la sélection officielle du New York Film Festival 2017.