C’est connu, Akiyo, le plus célèbre des groupes à peau, a été créé dans la région pointoise en 1978. Plus de 40 ans après, le nombre de groupes de carnaval jouant de la musique traditionnelle avec des tambours recouverts d’une peau de cabri s’est multiplié dans la région Pointe-à-Pitre-Les Abymes et dans toute la Guadeloupe. Si sur le calendrier des festivités carnavalesques, il est prévu chaque dimanche un grand défilé unitaire dans une commune de l’île, ce jour-là les groupes à peau se donnent rendez-vous à Pointe-à-Pitre vers 18h00. Et même si le vendredi ou le samedi ils ont participé à un grand rassemblement dans une commune, leur bastion reste la zone pointoise…
Ce dimanche 12 janvier, le public était invité à se rendre à Goyave pour assister au 2e défilé de la saison auquel participaient 39 groupes (des groupes à caisses claires en très grande majorité) représentant près 4 000 carnavaliers avec l’organisation d’un concours… Cependant, la foule préférant cette musique de carnaval jouée avec des instruments traditionnels (tambours à peau de cabri, siyak, conques de lambi, chacha…), ces costumes confectionnés sans strass ni paillettes et souvent avec des matériaux naturels ou qui ne voulait pas affronter les embouteillages est restée dans la capitale économique pour voir passer une douzaine de “groupes à peau” locaux mais aussi venus d’autres communes : Moun Ki Moun, Makso, Klé la, Mas Ka Klé, Nasyon a Nèg Mawon, Loko la, VIM, Akiyo, Mas a Robè, Sonjé Sa (Sainte-Anne), Point d’Interrogation, Inité Mas (Baie-Mahault) etc. Ces artistes du carnaval ont fait le spectacle jusqu’à très tard dans la nuit pour le bonheur des adultes et des enfants, c’est à croire que nous étions en période de vacances scolaires…
De rares “groupes à caisses claires” (Double Face, Kontak et ToumBlack), des “groupes à Ti-Mas” (Mas La Pwent, ADN Mas et Tonshi Mass) et le groupe haïtien Tanbou Ginen ont participé aussi à ce grand spectacle populaire…