Le poète, dramaturge et peintre, Derek Walcott, est mort paisiblement à l’âge de 87 ans ce vendredi 17 mars, dans sa maison de Cap Estate à Sainte-Lucie. En 1992, il avait reçu le Prix Nobel de Littérature et avait fait connaître la culture caribéenne à travers le monde.
Derek Walcott est né le 23 janvier 1930 à Castries dans l’île de Sainte-Lucie, dans la Caraïbe.
Élevé par sa mère, il a commencé à écrire dès son jeune âge, un don que lui a transmis son père qui était un écrivain et peintre anglo-hollandais. D’ailleurs, il disait poursuivre l’oeuvre de ce père qu’il n’a pas eu le temps de connaître car il est mort alors qu’il avait 1 an. Bien que modeste, sa mère, une Antillaise, a tenu à ce que Derek et son frère jumeau Roderick (qui deviendra scénariste et dramaturge) fassent des études.
À 18 ans, il a publié son premier recueil de poèmes (Twenty-Five Poems) et a continué ses études supérieures en Jamaïque. Dans les années 1950, Derek Walcott s’est installé à Trinidad et Tobago, il y a créé un atelier de théâtre où il a monté certaines de ses pièces. En 1981, il a quitté Port d’Espagne pour les États-Unis afin d’enseigner dans les universités de Harvard et de Boston.
En 1990, il a publié “Omeros”, un poème épique divisé en sept “livres” et 64 chapitres. Cette oeuvre lui a apporté la reconnaissance internationale : The New York Times Book Review a choisi “Omeros” comme l’un de ses “Meilleurs Livres de 1990” et, en 1991, il a reçu le WH Smith Literary Award.
En 1992, Walcott a obtenu en Norvège le Prix Nobel de Littérature. Aujourd’hui, il fait partie des trois lauréats du Nobel de Littérature que compte notre région caribéenne, avec le poète guadeloupéen Saint-John Perse (Prix Nobel de Littérature en 1960) et l’écrivain trinidadien Vidiadhar Surajprasad (VS) Naipaul (Prix Nobel de Littérature en 2001).
Derek Walcott a beaucoup voyagé dans le but de partager sa vision de la culture caribéenne. Par exemple, en 2008, il a été l’invité d’honneur de la première édition du Congrès des Écrivains de la Caraïbe qui a lieu tous les deux ans en Guadeloupe.
Afin d’honorer ses deux prix Nobel – Sir Derek Walcott (Prix Nobel de Littérature en 1992) et Sir Arthur Lewis (Prix Nobel d’Économie en 1979) – l’île de Sainte-Lucie a créé “La Semaine des Lauréats du Nobel” qui se déroule, chaque année, au mois de janvier.
BIBLIOGRAPHIE
Twenty-Five Poems (1948)
Epitaph for the Young: Xll Cantos (1949)
Henri Christophe (1950)
Poems (1951)
A Far Cry From Africa (1962)
In a Green Night : Poems 1948-60 (1962)
Selected Poems (1964)
The Castaway (1967)
Ti-Jean and his Brothers (1970) – Ti-Jean et ses Frères (Circé, 1997)
What the Twilight says (1970) – Café Martinique (Éditions du Rocher, 2004)
Dream on Monkey Mountain (1971)
The Gulf and Others Poems (1973)
Another Life (1973) – Une Autre Vie (Gallimard, 2002)
Sea Grapes (1976) – Raisins de Mer (Éditions Demoures, 1999)
The Star-Apple Kingdom (1979) – Le Royaume du Fruit-Étoilé (Circé, 1992)
The Fortunate Traveller (1982) – Heureux Le Travailleur (Circé, 1993)
Midsummer (1984)
The Arkansas Testament (1987) – La Lumière du Monde (Circé, 2005)
Omeros (1990)
The Bounty (1997)
Tiepolo’s Hound (2000) – Le Chien de Tiepolo (Éditions du Rocher, 2004)
White Egrets (2010)
PRIX LITTÉRAIRES
1971 : Obie Award pour Dream on Monkey Mountain
1990 : Smith Literary Award pour Omeros
1992 : Prix Nobel de Littérature
2010 : Eliot Prize pour White Egrets
2011 : OCM Bocas Prize for Caribbean Literature pour White Egrets