Cette année ce sera le public qui déterminera qui sera le gagnant du concours de documentaire portoricain au Festival du Film Européen de l’Alliance Française de Porto Rico 2018, qui a lieu à partir de ce jeudi 12 jusqu’au mercredi 18 Avril dans les salles du cinéma de Fine Arts de Miramar.
Dans ce concours, il y a trois courts métrages de ce genre qui participent et peuvent être vus tout au long de la semaine où se déroule le Festival. Ceux qui assisteront au film auront trois occasions de décider quel est leur favori: le jeudi 12 avril à 21h30; le dimanche 15 avril à 17h00; ou le mercredi 18 avril à 21h30.
Le Festival qui est possible grâce au soutien, entre autres, de Total Petroleum Puerto Rico, UBS Financial Services de Puerto Rico, le Programme de développement de l’industrie du cinéma du DDEC, Liberty et WIPR présente les films suivants:
–“Corazón Loíza” des réalisatrices Llaima Sanfiorenzo et Margaret Mair. Il donne la parole à quatre jeunes de Loiza qui, six mois après l’ouragan Maria, utilisent l’autoportrait comme un outil pour capturer leur réalité et leurs souvenirs. Les deux directrices sont diplômées de l’École de Cinéma et de Télévision de San Antonio de los Baños (Cuba) et sont les fondatrices du projet La Fábrica de Autorretratos (L’Usine d’Autoportraits), un atelier proposé à divers publics : des réfugiés du Sahara ou immigrants africains à Berlin, jusqu’aux femmes survivantes de la violence domestique et des confinées à Porto Rico.
-“El hombre que nadie conoció“ (L’homme que personne ne connaissait) d’Oswaldo Colón, nous emmène découvrir l’histoire de Don Enrique un homme qui, malgré ses 75 ans, a un style de vie très particulier: il alterne ses jours chez lui où il dirige un marché aux puces avec lequel il gagne sa vie et tout à coup il enfile la tenue la plus extravagante qu’il trouve et grimpe dans son “pick-up” avec de la musique disco ouverte à fond et il commence à danser dans les rues de San Juan pour le plaisir et pour le travail. Colón est diplômé de l’École Supérieure du Cinéma et de l’Audiovisuel de Catalogne (ESCAC), à Barcelone et travaille sur des projets indépendants.
–“Anthony Legrand” de la réalisatrice Gisela Rosario, nous fait découvrir l’inoubliable Anthony Legrand plus connu comme “Tony”, un dandy de 72 ans, qui a toujours vécu de sa beauté physique et dont le seul engagement est d’être chaque jour chez lui à 20h30 pour répondre à l’appel de celui qui a été son compagnon pendant plus de 30 ans. Rosario, qui se définit comme une artiste homo “indisciplinaire”, a de plus un alter ego artistique: Macha Colón, la reine incontestée du spectacle homo à Porto Rico.
Le Festival du Film Européen qui encourage depuis plus de six ans le développement du cinéma du pays avec des appels à des talents locaux dans des projets de fiction, a décidé de miser cette année sur le genre documentaire avec ces histoires de “character driven”. Le film lauréat gagnera des billets et un séjour pour deux personnes pour participer à un festival européen qui reste encore à déterminer.
Première de trois films locaux
Tout au long des différentes éditions, le Festival a aussi inclus des premières de films tournés dans le pays. Dans cette édition, il y en aura trois qui seront projetés. Le court-métrage “Ese olor a lechón“ (Cette odeur de cochon de lait) de l’acteur Modesto Lacén, qui dirige pour la première fois et raconte l’histoire d’Omy, la danseuse principale d’une compagnie de danse expérimentale, composée de danseurs obèses qui affrontera son problème de mauvaise opinion de soi-même quand il a été choisi pour interpréter un nu dans la pièce qu’ils vont représenter.
“El Silencio du Vent” (Le Silence du Vent) d’Álvaro Aponte Centeno, une coproduction entre Porto Rico, la République Dominicaine et la France, a obtenu plusieurs prix au Festival International du Cinéma de Mar del Plata-Argentine-2017 et le Festival de Cinéma de Toulouse, en France. Il raconte la vie de Rafito, un homme qui essaie d’affronter la mort de sa sœur, sans beaucoup de succès parce qu’il doit continuer à travailler dans le commerce illégal consistant à transférer des sans-papiers de la République Dominicaine à Porto Rico.
Enfin, “La Perla After María” (La Perla après Maria) est un documentaire de Clari del Pilar Lewis, qui a travaillé pendant des années en tant que camérawoman, scénariste et productrice. Il reflète, poétiquement, comment les habitants de La Perla se souviennent trois mois après le passage du terrible ouragan et reconnaissent comment celui-ci a servi à créer des liens solides au sein de la communauté. Del Pilar est née au Venezuela et a vécu 25 ans à Miami et réside depuis 3 ans à Porto Rico.