L’écrivain Vidiadhar Surajprasad Naipaul plus connu sous le nom de V.S. Naipaul est mort à l’âge de 85 ans, le 11 août à son domicile londonien. Il était était l’un des quatre gagnants du Prix Nobel nés dans la Caraïbe: Saint-John Perse né en Guadeloupe (Littérature, en 1961); Arthur William né à Sainte-Lucie (Économie, en 1979); Derek Walcott né à Sainte-Lucie (Littérature, en 1992); V.S. Naipaul né à Trinidad et Tobago (Littérature, en 2001).
Né le 17 août 1932 à Chaguanas à Trinidad et Tobago dans une famille venant d’Inde, V.S. Naipaul quitte son île à l’âge de 18 ans pour l’Angleterre pour faire des études. En 1952, il a 20 ans et il se fait naturaliser britannique, dix ans avant l’indépendance de Trinidad et Tobago. En 1953, il obtient une licence de lettres à l’Université d’Oxford en Angleterre.
Après avoir travaillé pour divers médias dont la BBC en tant que journaliste, il devient écrivain. Ses premiers romans et nouvelles “Le Masseur Mystique” (1957), “The Suffrage of Elvira” (1958) ou “Miguel Street” (1959) se déroulent dans son île natale. En 1961, il publie un roman autobiographique inspiré par son père Seepersad Naipaul qui était reporter au Guardian de Trinidad et intitulé “Une Maison pour Monsieur Biswas” qui fera de lui un écrivain très connu. L’année suivante, il revient avec “La Traversée du Milieu” dans lequel il dénonce l’aliénation culturelle d’anciennes colonies dans la Caraïbe à savoir Trinidad et Tobago, Guyana, le Surinam, la Martinique et la Jamaica. En 1971, il obtient le célèbre Prix Booker pour son roman “Dans un État libre”.
Un écrivain misogyne
V.S. Naipaul voyagera beaucoup en Amérique du Sud, en Afrique et en Asie. Alors, dans ses nouveaux écrits, notamment “Guérilleros”, publié en 1975 et “À la Courbe du Fleuve” publié en 1979, il s’intéresse à l’impérialisme américain et au nationalisme dans les pays les moins avancés. Puis, il se penche sur l’intégrisme musulman au Pakistan, en Indonésie, en Malaisie et en Iran dans “Crépuscule sur l’Islam” en 1981 et “Jusqu’au bout de la foi” en 1998.
En 1987, il publie le roman “L’Énigme de l’Arrivée”, considéré comme l’une de ses principales oeuvres, dans lequel il aborde le déclin du colonialisme en sur le “Vieux Continent”…
Il visite le pays de ses ancêtres et publie en 1990 “L’Inde : un million de révoltes” . Cette même année, il est anobli par la Reine Élisabeth II d’Angleterre.
En 2001, il obtient le Prix Nobel de Littérature.
Il s’intéresse aussi au continent africain et en 2010 il rédige “Le Masque de l’Afrique”.
Au cours de sa carrière, Sir V.S. Naipaul a publié plus d’une trentaine d’ouvrages. L’écrivain est également connu pour son grand mépris envers les femmes auteures.