Pour la troisième année consécutive, ils étaient des milliers à participer au plus grand défilé de “groupes à peau” de la Guadeloupe. Ce qui au départ n’était qu’un simple défilé qui égayait les rues de Pointe-à-Pitre le samedi précédant le Mardi Gras est devenu depuis, un rendez-vous incontournable pour tous les carnavaliers. Pendant une journée, n’importe qui peut intégrer le “groupe à peau” Point d’Interrogation et défiler avec ses membres. Pour les autres défilés du dimanche prévus dans la saison carnavalesque, il faut être membre du groupe, payer sa cotisation et porter les costumes adéquats.
Cependant, si prendre part au Mas Maten Kongo-Karayib est ouvert à tous, il a fallu une préparation en amont avec notamment l’organisation d’un village le vendredi 21 février où les participants (de très nombreux jeunes) ont pu choisir l’une des deux tenues obligatoires : Kongo ou Karayib. Précisons qu’une partie des recettes a été reversée à l’association Saint-Vincent de Paul qui s’occupe de personnes défavorisées et désocialisées. Comme matériaux, on trouve du tissu africain, de la corde, du carton, de la calebasse, des fleurs naturelles, du roucou, du “gwo siwo” fait à base de jus de canne à sucre ainsi que du maquillage pour le visage… sans oublier une bonne paire de chaussures de sport.
Ce samedi matin, le temps nuageux a laissé place à un soleil radieux pour permettre ce déboulé annuel entre le bourg des Abymes et Le Gosier en passant par Pointe-à-Pitre. Les carnavaliers se sont amusés même si la fatigue se lisait sur de nombreux visages à cause des kilomètres parcourus à pied mais des haltes avaient été prévues par les organisateurs… L’arrivée sur la plage du Bas-du-Fort a été pour beaucoup un soulagement…
Quelques bémols à ce gigantesque défilé carnavalesque: un manque de synchronisation entre l’avant et l’arrière car le nombre de musiciens n’étant pas assez important pour inonder tous les participants du son du tambour de Mas Senjan et trop de participants sans maquillage…