L’État d’Antigue et Barbude a bien l’intention de devenir un haut lieu de tournage de grands films dans la Caraïbe. En septembre 2015, a été présenté à Toronto (Canada) un projet très ambitieux qui devrait, selon son gouvernement, avoir un impact positif sur l’économie – en particulier, le tourisme – la société et la culture de ces deux îles.
Golden Islands Filmworks, une entreprise indépendante récemment créée et dirigée par le producteur Rudy Langlais entouré de ses partenaires Valmiki Kempadoo (chef d’entreprise), Don Allan (producteur basé à Toronto) et Neil Secker (cadre expérimenté dans le domaine du cinéma), a signé un accord avec le Gouvernement d’Antigue et Barbude pour la réalisation de cinq longs métrages sur son sol.
Cet accord sans-précédent porte d’abord sur 125 millions de dollars US mais ce budget sera augmenté grâce à des fonds collectés par le Programme d’Investissement de la Citoyenneté d’Antigue (Antigua Citizenship Investment Program). Le budget de chaque film est fixé entre 20 millions et 85 millions de dollars US.
Avec Rudy Langlais, c’est tout le savoir-faire cinématographique de Hollywood qui débarque dans notre région. En effet, ce dernier qui est originaire de Saint-Kitts a quitté son île natale très jeune avec ses parents pour les États-Unis et est devenu un célèbre producteur de films avec “The Hurricane”, “Sugar Hill” (avec Wesley Snipes), “Who Killed Atlanta’s Children?”, “Redemption” (avec Jamie Foxx)…
Raconter nos histoires au monde
Ce projet a fini par se concrétiser après plus d’une dizaine d’années de réflexions et de pourparlers entre les différents protagonistes. Gaston Browne, le Premier Ministre d’Antigue et Barbude, souhaite déjà la bienvenue à tous ces professionnels du 7e art (acteurs, réalisateurs, scénaristes, techniciens etc.). Une partie des cinq premiers films sera tournée à Antigue et Barbude, ces îles feront la promotion de leurs magnifiques paysages. Des dizaines de millions de dollars seront ainsi réinjectés dans l’économie locale. L’un des films sera consacré à la jeunesse du Jamaïcain Bob Marley, le roi du reggae.
Pour sa part, le producteur Rudy Langlais a indiqué qu’il voyait dans ce projet une occasion de raconter “nos histoires” en ajoutant la “voix” de la Caraibe au tournage de films : cette région “qui a produit un brillant homme d’État comme Alexander Hamilton, des écrivains et poètes lauréats du Prix Nobel Walcott et Naipaul, des athlètes légendaires comme Sobers, Richards et Bold et peut-être la plus grande icône culturelle du monde, Bob Marley”.