L’an dernier, Kariculture.net (nouveau webmagazine consacré à la culture caribéenne) s’est rendu, pour la première fois, dans l’espace concours du défilé du carnaval du Dimanche Gras, situé à l’entrée de la rue Frébault à Pointe-à-Pitre, où avaient été installés un tapis rouge et des gradins. Il nous a fallu beaucoup de courage et de sang froid pour y rester et faire des photos et des vidéos des différents groupes. En effet, nous ne comptons pas le nombre de paroles désagréables que nous avons entendues de la part de certains “employés audiovisuels”, le nombre de fois où ces individus se sont placés exprès devant notre appareil photo pour nous empêcher de faire des images et vidéos ou encore le nombre de fois où ils sont venus nous dire carrément de sortir devant le tapis rouge puis à la sortie du tapis rouge.
Nous nous sommes alors rendus compte que ce fameux tapis rouge semblait être réservé aux deux grands médias audiovisuels de l’île; nous ne savions pas le carnaval de Guadeloupe – un événement populaire et gratuit – avait été “privatisé” par ces gens! Sachant que Kariculture.net est un magazine sur internet qui a le même statut que tous les grands magazines sur internet de France, nous sommes restés sur place et nous avons continué à travailler pour offrir des images du carnaval 2018 à nos lecteurs de la Guadeloupe, de l’Hexagone et du monde entier (notamment des États-Unis). Devant notre détermination à ne pas céder, ces individus zélés se sont finalement calmés…
Cette année, nous avons choisi d’innover. En effet, nous sommes allés au départ de cette grande parade dans le quartier de Lauricisque à Pointe-à-Pointe. À 12h00 pile, le coup d’envoi a été donné. Nous avons pu discuter, plaisanter et rire avec les “carnavaliers” des différents groupes et les féliciter. Là-bas, il n’y avait pas de micro et pas de caméra de télévision, l’ambiance était très cool… Nous avons noté la participation à ce défilé des 1ère et 2e Dauphine de la Reine-Mère, de la Reine et du 1er Dauphin du Roi du Carnaval Tropical de Paris 2018.. Nous avons assisté à une symphonie de couleurs et de sons qui mettait en scène des thèmes comme la nature, l’eau, le réchauffement climatique et la disparition des abeilles, la production locale, l’incendie du Centre Hospitalier et Universitaire de la Guadeloupe et ses conséquences, la paix, l’amour, la musique, le cinéma etc.
Vers 16h30, les 40 “groupes à caisses claires” et “groupes à masques” venus de différentes villes et communes de l’île avaient déjà pris le départ et nous les avions déjà photographiés. La grande majorité des 100 000 spectateurs qui s’étaient massés tout le long du circuit de 5 kilomètres – et autour de ce tapis rouge – a patienté jusqu’à 22h00 pour enfin les voir. Kariculture.net se trouvait déjà avec les “groupes à peau” qui avaient commencé leur déboulé à 19h00.
Dans cette deuxième partie, nous publions un album de 100 photos de 23 “groupes à caisses claires” et des “groupes à masques”, entre autres: Anthuriums (Trois-Rivières), Volcan (Basse-Terre), Atout Band (Petit-Bourg), Kasika (Capesterre Belle-Eau), Kréyòl Stars (Capesterre Belle-Eau), Sa Ki La (Sainte-Anne), Pirouli Band (Baie-Mahault), Pikanga (Baie-Mahault), Sénat All Stars (Pointe-à-Pitre), Van Lévé Super Stars (Sainte-Rose), Restan La (Le Gosier), Yo Menm (Sainte-Anne), Mas an Nou, Tout’ Génération Mass (Le Moule), Tonshi Mass (Pointe-à-Pitre), ADN Mass (Les Abymes), J. Mas (Petit-Bourg), Mass Lapwent (Pointe-à-Pitre), Ata-Faya (Sainte-Anne), Reality Bimass (Baie-Mahault), Asoto Guinen (Haïti) et Family Band (Haïti) et Bagad Karukéra (Bretagne, France hexagonale).
