Après “Pointe-à-Pitre – Paris” paru chez l’Harmattan en 2000, “L’Homme pas Dieu”, publié par les éditions Écriture en 2012, Franck Salin dont le nom de plume est Frankito nous propose aujourd’hui son troisième roman “Le Grand Frisson” sorti chez son dernier éditeur parisien.
Comme d’habitude, Frankito qui vit à Paris a puisé son inspiration dans la vie de ses contemporains. Lors d’une interview accordée à KARICULTURE.NET en janvier dernier, l’écrivain guadeloupéen nous avait affirmé : “J’écris sur le temps présent parce que je le trouve passionnant. Il y a tant de choses à dire, d’histoires à raconter, de réflexions à mener sur ce qui se passe aujourd’hui”.
C’est l’histoire de Bienvenu, surnommé Ben, un adolescent de 16 ans plutôt calme qui rêvait de graffitis et de belles filles (parmi elles la douce Marie-Ange), mais qui se laisse enrôler par une bande armée de la cité Zola et finira par connaître une descente aux enfers avec son lot de meurtres, de trafic de drogue, de vols et la prison en fin de parcours. Cependant, le héros reste conscient du mauvais chemin qu’il a pris :“je pense à ma mère et aux promesses que je lui ai faites : ne jamais devenir un voleur, un dealer, une racaille, travailler dur à l’école pour avoir un taf, une caisse, une baraque, une bonne idée…”. Sa “daronne” (qui signifie “mère” en argot français) qui travaille depuis l’âge de 14 ans pour récolter uniquement, dit-il,“un mal de dos, des crédits à la pelle, un appartement en location et des rêves de retour au pays”. Malheureusement, l’autorité de sa mère n’a pas pu lutter contre l’appel de la rue et il n’a pas résisté au “grand frisson” qu’il voulait connaître.
Dès les premières lignes, le lecteur est entraîné dans un tourbillon d’actions traduites par des mots, des expressions de l’argot français. Bien que l’histoire de ce roman se déroule dans une cité en France hexagonale, elle ne manquera pas de sensibiliser les jeunes de nos quartiers ainsi que toute la communauté éducative.