Le chanteur guadeloupéen Haya vient de sortir la vidéo de son tout nouveau single, “Ready”. Les images de ce titre Soca ont été tournées durant le Carnaval Tropical de Paris en juillet dernier.
Kariculture : Comment vas-tu, Haya? Tu séjournes à Paris depuis bientôt 6 mois…
Haya : Bonjour Kariculture, je vais bien, je me porte à merveille, on a la santé, c’est ce qui importe, avec la santé, on peut travailler, on peut avancer, on peut programmer, planifier… Oui, mon séjour à Paris était planifié pour 6 bons mois, bien remplis, je suis bientôt de retour au pays.
Kariculture : On a appris que tu as accordé des interviews à la radio Espace FM, d’autres médias ont-ils également eu le plaisir de te recevoir?
Haya : En effet, j’ai fait deux interviews sur Espace FM pour la promo de mon dernier single dont l’un avec Jenny Figaro qui est une amie de longue date. Ça s’est très bien déroulé, j’ai été bien accueilli, je remercie d’ailleurs ces médias de permettre aux artistes indépendants comme moi de pouvoir diffuser leur musique sur leurs plateformes. Avec Jenny Figaro que je salue et Jean-François Saint-Louis que je “big up”, ils nous ont très bien reçus avec ma production. J’ai eu l’occasion d’y retourner avec d’autres artistes pour d’autres projets et ça fait du bien de voir sa musique diffuser sur la bande FM. Je salue Fréquence Paris Plurielle, Radio Mille-pattes et d’autres médias que j’ai contactés qui ont reçu ma musique et qui ont fait quelques articles depuis la France jusqu’en Angleterre; la musique se diffuse, c’est très bien et j’ai eu raison de venir, ça permet de pouvoir “prendre le taureau par les cornes”.
Kariculture : Cette promotion en Europe était-elle importante pour ta carrière?
Haya : Oui, très importante parce que je fais de la musique Soca, mon dernier single “Ready” représente la Caraïbe. En Europe, on est bien présent, la musique est diffusée et il y a plus de communautés, ça me permet de les toucher et de diffuser ma musique sur les plateformes qui sont prêtes à la recevoir sachant que je ne me sens pas enfermé en Guadeloupe, bien au contraire; nous sommes aussi présents ailleurs, on a une grande communauté en France d’Antillais, de Martiniquais avec laquelle on n’échange pas forcément depuis la Guadeloupe donc c’était très important pour moi de venir ici et de “remettre le pied à l’étrier”, de “prendre les taureaux par les cornes”.
Kariculture : Ton dernier titre “Ready” a du succès. Il a fait partie de la playlist du dernier Carnaval Tropical de Paris. Peux-tu nous en parler?
Haya : “Ready” est un titre qui parle du retour de nos populations, nos peuples dans la rue depuis le Covid via le carnaval, le Mas. Il dit qu’on était déjà prêt et qu’on a jamais arrêté d’être prêt et que ça fait du bien de pouvoir se retrouver en communauté pour s’exprimer à la fois vocalement, corporellement, physiquement autour de notre culture. Je dis que cette période de Covid m’a fait perdre un peu ma route vu que j’ai arrêté la musique, j’ai dû me focaliser sur d’autres entreprises; c’est une façon de revenir à la fois musicalement et symboliquement. Je remercie Teddy Lacroix de m’avoir permis d’avoir accès au Carnaval Tropical de Paris via la Fédération du Carnaval Tropical de Paris, d’avoir accès à tous ces groupes, à tous ces danseurs pour pouvoir tourner mon clip autour de ce carnaval.
Kariculture : Justement, ton actualité est la sortie du clip de “Ready” qui a donc été tourné à Paris. Cela fait un petit bout de temps que l’on ne t’avait pas vu à l’écran (puisque tu t’occupes, entre autres, de la carrière de Nashoo), comment s’est passé ce retour?
Haya : Très bien. Ce retour n’était pas prévu, j’étais en pleine pause musicale. Je suis aussi vidéaste et, en tant que directeur de label, je m’occupe d’autres artistes qui sont présents sur la scène musicale antillaise, caribéenne, voire internationale pour certains, cela me prenait beaucoup de temps et je n’avais pas l’envie ni le temps et, grâce à Teddy de Vibz qui m’a envoyé cette production, je me suis retrouvé automatiquement séduit par cette musique. Cela a été un retour à la normale pour moi, en fait; je suis ravie d’avoir pu tourner ce clip lors du carnaval parce que j’aime le Mas et cela fait longtemps mais je constate que je suis encore présent et apprécié musicalement. Ça fait du bien, j’espère que le titre sera appécié et la vidéo sera appréciée aussi par le public.
“Ready” a été tourné entre la Guadeloupe et la France hexagonale. J’ai pu avoir les images d’un groupe mythique de Mas (Mas Ka Klé), je remercie le président Jean-Michel Samba de m’avoir permis d’utiliser quelques images et j’ai été aussi au Vibz Club qui appartient au producteur du titre (Teddy Vibz) qui se trouve au Lamentin. Je suis accompagné d’une magnifique danseuse locale qui est aussi carnavalière, d’un comédien, Fowko, et du producteur dans ce clip.
Kariculture : Quels sont tes projets artistiques?
Haya : Mes projets artistiques sont nombreux, c’est aussi un retour. J’ai des morceaux que j’aurais dû sortir pendant ces années de “break”, j’ai fait 2 ou 3 ans de break dans la musique. Certains sont encore dans les machines et d’autres sont prêts à la sortie donc je vous laisserai la surprise. Je reste au niveau carnavalesque, Soca, pour mes prochains titres puis, je reviendrai au fur et à mesure vers le reggae, la dancehall mais je compte préparer un LP Soca car j’aimerais m’attaquer à la Caraïbe, c’est une musique qui me parle, je suis carnavalier moi-même, comme je le disais, avec Mas Ka Klé. J’aimerais représenter notre Mas au niveau de la Caraïbe. Donc, je vais rester dans ce créneau, pour le moment, vous aurez encore deux ou trois titres de Soca qui vont sortir dans les prochains mois. Je prépare ces titres avec The Stormz, une production guadeloupéenne qui est localisée en France hexagonale et Arawak Sound qui est l’ex champion de sound-systems de France, originaire de Guadeloupe et je vous promets que ça va être du lourd.
J’amorce mon retour en Guadeloupe avec la sortie de la vidéo du titre “Ready” qui est fin prête, j’espère qu’elle sera bien reçue et les autres titres sortiront fin 2023, courant 2024.