Du 23 au 30 janvier 2016, la Fondation Haïti Jazz a organisé la 10e édition du Festival International de Jazz de Port-au-Prince avec de nombreux invités venus d’Europe, d’Afrique, d’Amérique et de la Caraïbe.
Créé en mars 2007, le Festival international de Jazz de Port-au-Prince s’impose petit-à-petit dans le paysage musical de la Caraïbe. Depuis dix ans, il est le rendez-vous obligatoire de nombreux jazzmen du monde entier et d’un public très connaisseur. Cette année, plusieurs pointures ont répondu à l’invitation de la Fondation Haïti Jazz, présidée par Joël Widmaier, homme de radio et musicien. Parmi elles, le Trio Oliver Jones du Canada, le Trio Thomas Siffling d’Allemagne, le Quartet Cor des Alpes de la Suisse, le groupe Pie Grande du Mexique, le 1688 Collective (Collectif 1688) de la Barbade, Wèspè Pou Ayiti avec Richard Payne de Ste-Lucie, Sonny Troupé de Guadeloupe et Jean Caze d’Haïti, le duo Mario Canonge de la Martinique et Annick Tangorra d’Italie, Manu Codjia de France, Chano Dominguez d’Espagne, Agustín Moya du Chili, Yomira John du Panama, Omar Sosa de Cuba, Jah Baba du Bénin et Nigéria…
L’un des objectifs de la Fondation Haïti Jazz est de promouvoir la pratique de la musique jazz dans le pays des musiques rara et konpa et de favoriser la diffusion du kréyòl jazz dans l’île et à l’étranger. Par conséquent, plusieurs artistes haïtiens se sont exprimés sur les différentes scènes du festival installées à travers la capitale. On a retenu la performance du Haitian All Jazz Stars au Parc Historique de la Canne à Sucre. Ce groupe est l’illustration de la démocratisation du jazz en Haïti. Il est composé de six membres de renom à savoir : le saxophoniste Godwin Louis, diplômé du prestigieux Thelonious Monk Institute for Jazz Performance ; le percussionniste Obed Calvaire qui a enregistré avec Wynton Marsalis ; le trompettiste Jean Caze, lauréat 2006 de l’International Trumpet Guild Jazz Competition ; Mushy Widmaier, l’un des meilleurs pianistes de jazz de la Caraïbe ; Jonathan Michelle, un bassiste très sollicité sur la scène kréyòl jazz de New York ; Pauline Jean, une chanteuse contralto.
On espère que dans un futur proche, la Fondation Haïti Jazz pourra évaluer le poids culturel, social et surtout économique des rythmes musicaux haïtiens, c’est aussi l’une de ses missions.