Il y a des événements qui marquent toute une génération et même celles d’après. C’est le cas du concert légendaire de Bob Marley et Les Wailers lors du Festival Amandla, ayant eu lieu le 21 juillet 1979 au stade Harvard à Boston, dans le Massachusetts (États-Unis).
“Amandla” étant un mot zoulou signifiant “pouvoir”, “force” et “énergie”. Les principaux organisateurs de cet événement musical étant Janet Axelrod, Reebee Garofalo, Janine Fay, Shelley Neill, George Pillsbury and Kazi Toure.
D’autres artistes, à savoir la légende américaine de la soul Patti LaBelle, le pianiste de jazz américain Eddie Palmieri, le percusionniste nigérian Babatunde Olatunji, le percussionniste malien Yaya Diallo, le groupe sud-africain Jabula, le Art of Black Dance ainsi que le comédien américain Dick Gregory, étaient également conviés sur scène mais, les milliers de spectateurs dont une grande majorité de jeunes étaient surtout venus voir ou revoir la tête d’affiche, c’est-à-dire le Jamaïcain Bob Marley.
Accompagné de ses talentueux musiciens – Al Anderson (guitare), Junior Marvin (guitare), Earl “Wya” Lindo (orgue, clavier, 1953-2017), Carlton “Carly” Barrett (batterie, 1950-1987), Tyrone Downie (clavier), Aston “Family man” Barrett (basse), Alvin “Seeco” Patterson (percussions, 1930-2021) – sans oublier le merveilleux trio vocal, les I-Threes, composé de Rita Marley, (son épouse), Marcia Griffith et Judy Mowatt, le Roi du Reggae ne les a pas déçus.
Afin de s’en rendre compte, il suffit de regarder la vidéo de ce grand moment historique organisé pour lever des fonds et mettre fin au régime de l’Apartheid en Afrique du Sud mais aussi pour la libération du Zimbabwe (ex-Rhodésie) et de la Namibie qui deviendront indépendants respectivement en 1980 et 1990 ainsi que pour lutter contre le racisme aux États-unis.
Certes, toutes les chansons de Bob Marley sont des messages mais l’Apôtre de la Paix a également fait plusieurs speeches notamment lorsqu’il a interprété “Zimbabwe” et “Wake up and live” pour terminer sa prestation. Auparavant, la Légende du Reggae avait chanté : “Positive Vibration”, “Slave Driver”, “Them Belly Full”, “Runnin Away”, “Crazy Baldhead”, “The Heathen”, “War”, “No More Trouble”, “Lively Up Yourself”, “No Woman No Cry”, “Jammin”, “Get Up Stand Up” et “Exodus”.
L’ambiance était à son paroxysme dès les premières notes d’“Exodus”, puis le percussionniste Babatunde Olatunji a fait résonner les tambours devant un stade en délire, on a vu danser Bob Marley et les I-Threes traverser la scène “à la queue leu leu” également en dansant…
Ce concert de 90 minutes “transpirait” la fraternité. On est d’ailleurs surpris de voir des spectateurs “défiler” sur la scène afin de voir de près la star Bob Marley, ses musiciens et choristes. Cette image serait-elle possible aujourd’hui?
On apprend que la police municipale n’était pas autorisée à pénétrer sur le stade pendant le festival et que des résidents de Boston avaient été formés pendant six mois à la sécurité des foules.
“Amandla, Festival of Unity” avec Bob Marley (1945-1981), un concert dont on ne se lasse jamais de regarder la vidéo, un concert qui restera gravé dans les annales de la musique caribéenne et mondiale.